Une réflexion de Nicolas Kazarian,
archiprêtre de la Métropole grecque orthodoxe de France, enseignant à l’Institut Saint-Serge et à l’Institut Catholique de Paris, chercheur associé à l’IRIS.
Comment dire le rapport entre religion et politique dans les pays de tradition orthodoxe, voire où des populations orthodoxes sont démographiquement représentées ? il faut avant tout comprendre ce dont la laïcité est le mot, à savoir la progressive sortie du religieux de l’État, de la société, voire de la religion elle-même. D’aucuns appellent ce phénomène « sécularisation », mais plutôt qu’une rupture, comme ce fut le cas dans l’expérience française, l’expérience orthodoxe relève davantage de l’esprit de soumission, dans lequel s’entremêle nationalisme, clientélisme, mais paradoxalement aussi résistance jusqu’au martyre et renouveau spirituel. Lire la suite